Je pensais sincèrement que ce résumé abrutisant d'un bouquin d'histoire allait me dégoûter de l'écriture.
A jamais.
Il n'en est rien, bien au contraire !
Et voilà que mes doigts esquissent à nouveau leur chorégraphie qu'ils connaissent par coeur, à force de s'entraîner depuis des années et des années.
Sauter d'une touche à une autre. Pause. Réflexion. Galopade.
Une belle musique dans les écouteurs ? Les touches seront tapées dans son rythme. Plaisir enfantin.
Et qu'il est beau, ce sentiment d'achèvement. Une ancre en moins, une ! Et le bateau des cieux s'élève un petit peu plus. Le bois grince, les voiles claquent. Il veut partir, et il sait que son heure s'approche. Les liens qui le maintiennent au sol sont tendus comme jamais. Il en reste peu, mais les ancres qu'ils portent sont lourdes.
Bientôt. Bientôt je pourrais me laisser emporter dans le vent de l'inspiration. Les projets arrivent, lentement mais sûrement. Et Inspiration, tel un aigle sauvage, est revenue se percher sur mon épaule. En vérité, je crois qu'elle n'attendait qu'une chose : que les cloisons érigées autour de moi par les cours s'abattent, afin que le vent de l'Imagination, son partenaire de toujours, puisse m'atteindre.
Si je devais encore faire une métaphore, je dirais que ce que je ressens actuellement doit être proche du sentiment d'un soldat fraîchement revenu du front, qui prend dans ses mains le violon qui lui a tellement manqué pendant de longs mois passés à combattre.
Le contact avec l'instrument. Le confort de l'habitude. Les premières notes qui s'élèvent.
Non, non, je ne suis pas là parce que tu as insidieusement fait ta pub sur FB, mauvaise fille.
RépondreSupprimerJe viens souvent, en fait.
J'ai eu un peu peur aussi, voyant le flot d'articles se tarir avant que tu ne reviennes toute galvanisée par la fin du fichage de, je cite, "ce bouquin de merde".
Je te dirais bien que c'est encore magistralement bien écrit mais je ne voudrais pas que tu te lasses. Je vais donc biaiser. Na.
Belle métaphore.
Et très bon vol :)