jeudi 26 avril 2012

Confessions of an Economic Hit Man.

Cher visiteur, j'ai une invitation pour toi. L'accepteras-tu ?
Il y a des voyages qu'on aime faire seul, d'autres qu'on préfère faire en bonne compagnie.

Au cours de mes pérégrinations, je suis tombée sur un certain livre. Un livre d'un genre que je ne lis jamais de manière générale. Un livre réaliste. Je n'aime pas vraiment ce type d'ouvrages.

A ces romans qui dépeignent des paysages beaucoup trop réels à mon goût, j'ai toujours préféré ces bons gros pavés de Fantasy qui nous embarquent dans des aventures au fil de l'épée.

Mais il y a des exceptions. Il y en a toujours.

Je ne vais pas tenter de vanter un livre dont je n'ai lu que la préface. Je te dirais juste que toi et moi pourrions avoir un certain intérêt à ouvrir cette porte et tenter ce voyage.

Dire qu'en temps normal je n'accorde guère de crédits aux avis des uns et des autres sur mes lectures, je ferais à nouveau une exception dans cette exception. This is exception.

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« Une bombe. Voici que quelqu'un de profondément engagé dans notre structure gouvernementale et entrepreneuriale impérialiste ose en révéler sans équivoque les rouages internes. Un ouvrage d'une grande vision et d'un grand courage moral. »
- John E. Mack, professeur à l'université d'Harvard. Auteur de " A Prince of Our Disorder. The Life of T.E Lawrence, Prix Pulitzer.

« Combinant la brillance et le suspense d'un thriller de Graham Greene avec l'autorité de l'expert, Perkins raconte une histoire vraie, puissante, révélatrice et terrifiante, où il cite des noms et établit des liens... »

- David Korten, auteur du best-seller " When Corporation Rule the World".

« Provocateur et troublant... Ce livre réussit à éveiller le lecteur, qui ne peut s'empêcher d'évaluer son propre rôle et ressentir le besoin d'un changement. »

- R. Paul Shaw, ex-économiste en chef et conseiller de programme du Groupe de travail du développement humain de l'Institut de la Banque mondiale.

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Je vais partager avec toi les premières pages de cet ouvrage:


Préface.

Les assassins financiers sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollars à divers pays du globe. Ils dirigent l’argent de la Banque mondiale, de l’Agence américaine du développement international (US Agency for International Development – USAID) et d’autres organisations « humanitaires » vers les coffres de grandes compagnies et vers les poches de quelques familles richissimes qui contrôlent les ressources naturelles de la planète.
Leurs armes principales : les rapports financiers frauduleux, les élections truquées, les pots-de-vin, l’extorsion, le sexe et le meurtre.
Ils jouent un jeu vieux comme le monde,mais il a atteinte des proportions terrifiantes en cette époque de mondialisation.
Je sais très bien de quoi je parle… Car j’ai été moi-même un assassin financier.
J’ai écrit ces quelques lignes en 1982, au début d’un manuscrit qui avait pour titre provisoire "La conscience d’un assassin financier".
Cet ouvrage était dédié à deux hommes d’État qui avaient été mes clients, que je respectais et pour qui j’avais énormément d’estime : Jaime Roldos, président de l’Équateur, et Omar Torrijos, président du Panama. Tous deux venaient de périr dans des écrasements d’avion qui n’avaient rien d’accidentel. Ils furent assassinés parce qu’ils s’opposaient à la coalition formée par de grands compagnies, le gouvernement américain et des banquiers, dans le but d’établir un empire global.
Nous, les assassins financiers, n’avions pas réussi à obtenir la collaboration de Roldòs et Torrijos, et les tueurs à gages de la CIA, qui nous suivaient toujours de près, sont donc intervenus.
On a toutefois réussi à me convaincre de renoncer à écrire ce livre. Je l’ai recommencé quatre fois dans les vingt années qui ont suivi.
Chaque fois, ma décision fut suscitée par un événement important : l’invasion du Panama par les Etats-Unis en 1989, la première guerre du Golfe, l’intervention militaire américaine en Somalie et la montée d’Oussama ben Laden. Cependant, des menaces ou des pots-de-vin m’ont toujours fait abandonner mon projet. 
En 2003, le directeur d’une grande maison d’édition, filiale d’une puissante société internationale, a lu mon manuscrit désormais titré "Les Confessions d’un assassin financier".
Après m’avoir dit qu’il s’agissait là d’une « histoire captivante » qu’il fallait absolument raconter, il me sourit tristement en déclarant qu’il ne pouvait se permettre de se risquer à la publier, car les grands patrons s’y opposeraient sûrement. Il me conseilla de la romancer. « Nous pourrions la mettre en marché sur le même créneau que les œuvres de John de Carré ou de Graham Greene. »
Mais il se trouve que ce n’est pas de la fiction ! C’est plutôt la véritable histoire de ma vie. Un éditeur plus courageur, dont la maison n’est pas la propriétaire d’une multinationale, a bien voulu m’aider à la rendre publique. Cette histoire doit vraiment être racontée. Le monde traverse actuellement une crise terrible, qui nous offre cependant une occasion extraordinaire.
Cette histoire d’un assassin financier explique pourquoi nous en sommes arrivés au point où nous sommes maintenant et pourquoi nous faisons face constamment à des crises qui nous semblent insurmontables.
Oui, cette histoire doit être racontée, pour les raisons suivantes : c’est uniquement en comprenant nos erreurs passées que nous pourrons tirer avantage des occasions futures ; il y a eu les évènements du 11 septembre 2001, ainsi que l deuxième guerre d’Irak ; en plus des trois milles personnes qui sont mortes le 11 septembre 2001 dans des attentats terroristes, vingt- quatre mille autres sont mortes de faim ou de causes associées.
En fait, 24 000 personnes meurent chaque jour par ce qu’elles n’ont pu obtenir la nourriture nécessaire à leur subsistance. Surtout, cette histoire doit être racontée parce que, pour la première fois de l’histoire, une nation possède la capacité, les moyens financiers et le pouvoir nécessaires pour y changer quelque chose. Cette nation est celle où je suis né et que j’ai servie en tant qu’assassin financier : les Etats-Unis d’Amérique.
Qu’est-ce qui m’a donc finalement convaincu d’ignorer les menaces et d’écarter les pots-de-vin ?
J’ai deux réponses à cela. La première est brève : ma fille unique, Jessica, a terminé ses études et est devenue autonome. Quand je lui ai annoncé que j’allais publier ce livre et que je lui ai fait part de mes craintes, elle m’a dit : « Papa, ne t’inquiète pas. S’ils t’attrapent, je prendrai la relève. Nous nous devons d’accomplir cela pour les petits-enfants que j’espère te donner un jour ! »
Ma deuxième réponse, plus longue, est liée à mon dévouement au pays où j’ai grandi, à mon amour des idéaux énoncés par les pères fondateurs, à mon profond engagement envers cette république américaine qui promet aujourd’hui « la vie, la liberté et la poursuite du bonheur » pour tous et partout, et à ma décision, après le 11 septembre 2001, de ne plus demeurer passif tandis que les assassins financiers transforment ladite république en un empire global. 
C’est là l’essentiel de cette deuxième réponse, dont les détails seront livrés dans les chapitres qui suivent.
C’est donc une histoire vraie, dont j’ai vécu chaque instant. Les lieux, les gens, les conversations et les sentiments que j’y décris ont tous fait partie de ma vie. 
C’est mon histoire personnelle, et pourtant elle s’est déroulée dans le contexte plus large d’événements historiques qui ont mené à la situation actuelle et qui constituent les fondements de l’avenir de nos enfants. Je me suis efforcé de présenter ces expériences, ces gens et ces conversations avec le plus d’exactitude possible. 
Chaque fois que j’évoque un événement historique ou que je reconstitue une conversation, je m’aide de plusieurs outils : des documents publiés, mes notes et registres personnels, des souvenirs — les miens et ceux des autres personnes impliquées —, mes cinq manuscrits précédents, et les ouvrages d’autres auteurs, particulièrement de récentes publications divulguant des informations jusque-là secrètes ou non disponibles. Les références sont fournies dans les notes en fin de volume, à l’intention des lecteurs qui désireraient étudier le sujet en profondeur. 
Dans certains cas, j’ai condensé en une seule conversation plusieurs échanges que j’ai eus avec la même personne, afin de faciliter le déroulement du récit.

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Envie de découvrir la suite ?
Je recommanderai l'achat de cet ouvrage, pour ma part je me le procurerai dès que possible, cependant, pour ton confort et le mien, et pour que nous puissions commencer ce voyage aussi vite que possible, je vais découvrir pour toi un pan de rideau d'un certain passage qui te mènera, qui sait, vers d'autres pages...

Confessions d'un assassin financier, par John Perkins.





dimanche 22 avril 2012

Sora Fune.


Je pensais sincèrement que ce résumé abrutisant d'un bouquin d'histoire allait me dégoûter de l'écriture.
A jamais.

Il n'en est rien, bien au contraire !

Et voilà que mes doigts esquissent à nouveau leur chorégraphie qu'ils connaissent par coeur, à force de s'entraîner depuis des années et des années.

Sauter d'une touche à une autre. Pause. Réflexion. Galopade. 
Une belle musique dans les écouteurs ? Les touches seront tapées dans son rythme. Plaisir enfantin.

Qu'il est bon d'écrire ce que l'on veut, et non pas ce que l'on doit.

Et qu'il est beau, ce sentiment d'achèvement. Une ancre en moins, une ! Et le bateau des cieux s'élève un petit peu plus. Le bois grince, les voiles claquent. Il veut partir, et il sait que son heure s'approche. Les liens qui le maintiennent au sol sont tendus comme jamais. Il en reste peu, mais les ancres qu'ils portent sont lourdes.

Bientôt. Bientôt je pourrais me laisser emporter dans le vent de l'inspiration. Les projets arrivent, lentement mais sûrement. Et Inspiration, tel un aigle sauvage, est revenue se percher sur mon épaule. En vérité, je crois qu'elle n'attendait qu'une chose : que les cloisons érigées autour de moi par les cours s'abattent, afin que le vent de l'Imagination, son partenaire de toujours, puisse m'atteindre.

Si je devais encore faire une métaphore, je dirais que ce que je ressens actuellement doit être proche du sentiment d'un soldat fraîchement revenu du front, qui prend dans ses mains le violon qui lui a tellement manqué pendant de longs mois passés à combattre.





Le contact avec l'instrument. Le confort de l'habitude. Les premières notes qui s'élèvent. 






vendredi 20 avril 2012

Tea break on a missile launcher.




C'est exactement l'impression que j'ai en ce moment.
Ce sentiment de légèreté au beau milieu du champ de bataille, les yeux perdus dans le vague alors qu'ici et là valsent boulets de canons et autres soldats projetés par leur impact. Malgré le noeud qu'il noue dans mon ventre, j'ai l'impression de l'aimer malgré tout, ce sentiment.

Parce que c'est la dernière ligne droite. Encore deux, trois semaines et ça sera fini.

Et, tels des mercenaires engagés pour une guerre sans merci, une fois celle-ci terminée, chacun prendra la route qui lui est propre. Comme toujours.

D'une humeur différente, j'aurais pu ressentir une certaine tristesse à cette idée. Mais en ce moment, j'ai l'impression d'évoluer dans du coton imbibé d'anesthésiant. Étrange, mais confortable sentiment.

J'ai d'ailleurs été anesthésiée ce matin chez le dentiste, c'est toujours aussi marrant comme sensation. Lui-même est un personnage assez bourru et sévère, ce qui a vraisemblablement fait fuir certains de ses clients. Mais je l'apprécie justement pour ça, les docteurs mielleux ne me plaisent guère. Et lui prend la peine d'expliquer en détails ce qu'il fait au moment où il opère, ce qui me permet d'apprendre quelque chose plutôt que de rester la bouche ouverte à bailler aux corneilles.

Au moment même où je suis entrée dans son cabinet, il a remarqué que j'étais un peu grippée et a immédiatement baissé la climatisation. C'est un détail comme je les aime, infime, sans grande importance, et pourtant !

Ceci étant dit, je m'en vais retourner à mon fabuleux résumé de bouquin ( I AM SO DEAD ) et vous souhaite une bonne journée.